La Station de pilotage maritime de la Seine se fait livrer deux pilotines simultanément.
Les Pilotes de Rouen-Caen-Dieppe viennent de prendre livraison deux nouvelles vedettes pour assurer leur services : l’une est baptisée AVOCETTE, l’autre BELCINAC.
Ces deux nouvelles vedettes très différentes viennent de terminer leurs essais en mer après plusieurs semaines au quai d’armement des chantiers de Port Louis et des Sables d’Olonne.
Découvrez leurs spécificités :
Nouvelle unité de service sur rade
L'AVOCETTE
La première, l’Avocette, fruit d’une collaboration nouvelle et réussie entre le cabinet Delion et les Chantiers BERNARD de Locmiquélic, construction composite, auto-redressante, sera dédiée au service de pilotage dans l’Estuaire de la Seine ou en remplacement à Caen et Dieppe en cas de besoin. Elle remplace le Perroquet, vendue fin mars 2023 à la station de Lorient après 23 années de bons et loyaux services. Avec un mètre de plus, et quelques modifications, elle est néanmoins très proche et ressemblante à la précédente construction ( 2019, vedette PELICAN). Sa propulsion est assurée par 2 VOLVO D11 + IPS et sa timonerie est suspendue. Ses 22 tonnes sont capables d’atteindre 27 nœuds en vitesse de pointe. Ses 15,15 m de long seront exploités à une vitesse de 22 nœuds en opération avec une consommation très raisonnable de 6,5L au mille. Comme toutes les vedettes de rade des pilotes de la Seine, elle porte un nom d’oiseau, pour cette dernière cette fois, il s’agit un bel échassier limicole noir et blanc demeurant dans les estuaires et marais salants.
Unité de service en rivière, Caudebec-en-Caux
BELCINAC
La seconde, Belcinac est la nouvelle vedette de rivière, dédiée uniquement aux relèves de pilotes à Caudebec-en-Caux. Construite au chantier Delavergne de Avrillé ( à côté des Sables d’Olonne) d’après les plans du cabinet Delion également, elle est plus petite : 9.50 x 4.00 x 1.30m. Ses 8,5 tonnes sont propulsées par 380CV développés par un moteur Volvo D6 et une seule ligne d’arbre. Sa vitesse est de 20nds. « Le choix de l’aluminium est lié au fait que les coques sont soumises à de nombreux heurts avec des débris flottants en Seine dont des troncs d’arbres ». Les deux vedettes existantes (Sequana et Léopoldine H) sont également en aluminium explique Louis Cayeux, pilote de Seine, et responsable des constructions et du matériel naval dans sa Station. Elle porte le nom d’une île qui était au milieu de la Seine face à Villequier. Siège autrefois d’un monastère fondé au VIIème siècle, elle fut engloutie au XIVème siècle par le mascaret ; réapparaissant plusieurs fois avant de disparaître définitivement au XVIème.
